Production d'eau de vie de cidre

Année 2019. 23 bouteilles. Veilli en dame Jeanne avec chapelet en chêne.

Une histoire

Le domaine du Grand Melmont a connu une histoire pleine de perturbations. En grattant le sol, on retrouve régulièrement les premières traces connues de vie sur le lieu. Des silex taillés, des râcloirs à tanner, des pointes de flèches.  A l'époque gallo-romaine, des habitations y sont contruites et couvertes de tuiles plates, peut-être en lien avec les camps romains à 2 kilomètres qui surplombaient la Seine. Puis, c'est au Moyen-Age que l'on retrouve les premières traces écrites de la famille de Mellemont. Elle y séjournera de 1200 à 1450 environ. Les Mellemont étaient chevaliers. L'un a même servi d'écuyer au Roi lors d'une visite de celui-ci à Pont-Audemer. La famille disparaît du domaine au milieu du 15ème siècle. 2 orphelins sont placés chez leur grand-mère, Isabeau Martel, femme en second mariage de Guillaume VIII Martel, seigneur de Basqueville. Les écrits disparaissent. Une guerre, et puis une autre... A la renaissance, ce sont les Du Moucel, puis au 18ème siècle les Duhamel. Un feu aura raison du second château, en belles briques de Saint-Jean. Ne restent alors que les terrasses, le four à pain, le hangar à calèches et quelques étables pour attester de cet âge d'or, où l'on imagine encore les jardins à la française, les poiriers palissés, le pigeonnier, mais aussi le dur labeur au champ, le pressoir, la boisson, l'odeur des blés, l'odeur du pain. Au 19ème siècle, la brique rouge du Nord fait son apparition ainsi que la généralisation de l'ardoise sur les toits. Une maison est construite côté ferme, puis une imposante grange à foin; les étables et les écuries sont remaniées. Le domaine n'est plus qu'une grosse ferme, suivant la voie de la modernisation...